France laughs with her sister on 25 January 2021 while she is waiting outside the MSF’s SICA Hospital for her first dressing change and medical check-up since she completed her inpatient treatment and left hospital. France Beldo, 31, was wounded on 13 January 2021 attack in the outskirts of Bangui, Central African Republic. "What we've been through, I want it to stop," she says. "Otherwise, our children will go through the same thing. And the country will go wrong.” © Adrienne Surprenant / Collectif ITEM/MSF
PARTAGEZ

République centrafricaine

 

Médecins Sans Frontières (MSF) est témoin des conséquences directes de la violence sur la santé des individus et des communautés entières que nous desservons. Les blessés ont besoin de soins. Les enfants ne peuvent pas accéder aux installations médicales pendant la saison du paludisme. La couverture vaccinale et le traitement du VIH et de la tuberculose sont interrompus. Les femmes sont laissées à elles-mêmes avant, pendant et après l’accouchement.

Après la guerre civile meurtrière qui s’est produite entre 2013 et 2014, la République centrafricaine a connu une période de calme relatif. Mais les tensions entre de nombreux groupes armés ont de nouveau explosé fin 2016, plongeant le pays dans une nouvelle spirale de violence.

Début novembre 2020, l’OCHA, le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires, a signalé que sur une population de 4,9 millions d’habitants, 640 700 personnes (13,1 %) avaient été déplacées. Des attaques à grande échelle ont été perpétrées contre des civils, et les gens vivent dans la peur constante d’être battus, violés et assassinés. Des millions de personnes dépendent de l’aide humanitaire.

Manque de soins de santé

 

Le système de santé en République centrafricaine est à peine fonctionnel en raison d’une grave pénurie de fournitures médicales et de travailleurs de la santé qualifiés. L’accès limité à la vaccination signifie que les maladies facilement évitables continuent de faire des ravages. Le paludisme est la principale cause de décès chez les enfants de moins de cinq ans. Ce manque fondamental d’accès aux soins de santé a de graves répercussions, par exemple, chez les personnes vivant avec le VIH/sida.

Les groupes armés contrôlent 70 % du territoire, et un grand nombre de personnes blessées ont peu d’options de traitement. Certaines sont renvoyées vers la capitale, Bangui, faute d’installations spécialisées ailleurs. D’autres n’ont pas accès aux soins dont elles ont besoin.

De manière générale, le conflit a restreint l’accès aux soins médicaux, à la nourriture, à l’eau, aux abris et à l’éducation.

 

Ce que nous faisons

 

MSF est présente en République centrafricaine depuis 1997. Les établissements de santé MSF, qui sont indépendants de tout parti politique ou militaire, sont les seuls endroits où les gens peuvent se faire soigner gratuitement dans de nombreuses régions. En 2019, nous avons mené 12 projets pour venir en aide aux communautés locales et déplacées dans six préfectures et la capitale, Bangui. Nos équipes ont fourni des soins généraux et d’urgence, des chirurgies traumatologiques, des services maternels et pédiatriques, une assistance aux survivants de violence sexuelle et des traitements contre le paludisme, le VIH et la tuberculose.

Nous répondons également à la pandémie de COVID-19 en République centrafricaine.

 

VIH/sida

 

La République centrafricaine a la prévalence du VIH la plus élevée d’Afrique centrale et l’un des taux de couverture antirétrovirale les plus bas au monde. MSF travaille à rendre le traitement du VIH/sida disponible dans ce pays, où il est l’une des principales causes de décès chez les adultes. Nous offrons également des soins, des traitements et des formations à l’hôpital universitaire de Bangui et soutenons les établissements de santé partenaires.

Nos équipes collaborent également avec le ministère de la Santé pour organiser des regroupements communautaires de patients dans le but d’aider les gens à faire face aux défis de la vie avec le VIH et à adhérer au traitement.

 

Campagnes de vaccination

 

De nombreux enfants en République centrafricaine n’ont pas été vaccinés.

En 2015 et 2016, MSF a mené une campagne de vaccination d’une ampleur sans précédent en collaboration avec le ministère de la Santé. Environ 220 000 enfants ont été vaccinés. En parallèle, nous avons intensifié les services de vaccination dans les structures sanitaires où nous travaillions. Le but de ces deux stratégies était de fournir aux enfants de moins de cinq ans jusqu’à neuf antigènes. Nos équipes ont également mené des actions préventives telles que la distribution de vitamine A, de moustiquaires et de traitements antiparasitaires, et le dépistage de la malnutrition.

Depuis, nous avons organisé d’autres campagnes de vaccination dans le pays.

Par exemple, en janvier 2020, le ministère de la Santé a déclaré une épidémie de rougeole à l’échelle nationale. Nous avons lancé une vaste campagne de vaccination contre la rougeole visant à atteindre plus de 340 000 enfants dans sept zones de santé à travers le pays.

Les défis logistiques et les coûts de mise en place de telles campagnes de vaccination à grande échelle dans les régions reculées et isolées du pays sont énormes. De nombreuses régions ne sont accessibles qu’en avion. Il faut alors souvent des jours aux équipes mobiles de MSF pour atteindre certains villages en voiture ou à moto. Garder les vaccins à la même température entre les congélateurs de nos entrepôts jusqu’aux sites de vaccination est une procédure délicate.

 

Santé sexuelle et reproductive

En République centrafricaine, de nombreuses femmes meurent des conséquences des complications obstétricales et des avortements non médicalisés. À Bangui, nous offrons des services de santé sexuelle et reproductive, y compris des services de planification familiale et des soins d’avortement médicalisés. Pour les femmes en situation de conflit ou de crise, obtenir une contraception peut être difficile.