Yasmeen Jabari, an MSF medical translator, hugs Raghda, a former patient at MSF’s mental health clinic Hebron. MSF provides mental health services to men, women and children with moderate or severe psychological issues and psychiatric disorders in the West Bank and Gaza. MSF’s services include a response to mental health issues which are a specific result of violence in the West Bank. © Alfredo Caliz/El País Semanal
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Palestiniens et Palestiniennes sous occupation : galerie photo

Dans toute la Palestine, les besoins humanitaires sont en hausse en raison du chômage généralisé, du déclin économique et de l’impact récent de la pandémie de COVID-19.

En Cisjordanie, la répression et la discrimination systématiques exercées par les autorités israéliennes à l’encontre des Palestiniens et des Palestiniennes se poursuivent, avec des démolitions de maisons, des réinstallations forcées et des actes de violence de plus en plus fréquents de la part des colons israéliens.

Pour de nombreuses personnes, de telles expériences ont des conséquences à long terme, en particulier lorsqu’elles s’ajoutent aux traumatismes préexistants laissés par des épisodes précédents de violence et de vie sous occupation et blocus.

Médecins Sans Frontières (MSF) fournit des services de santé mentale à des hommes, des femmes et des enfants qui souffrent de problèmes psychologiques modérés ou graves et de troubles psychiatriques, notamment en Cisjordanie et à Gaza. Les services de MSF comprennent une réponse aux problèmes de santé mentale, qui sont un résultat spécifique de la violence en Cisjordanie.

Le photographe Alfredo Cáliz a traversé la Cisjordanie occupée pour documenter les conséquences néfastes de la vie sous occupation. Ses photos ont d’abord été publiées dans le journal espagnol El País Semanal.

Raghda

Raghda a été traitée par MSF après avoir reçu un diagnostic de trouble de stress post-traumatique.
Raghda a été traitée par MSF après avoir reçu un diagnostic de trouble de stress post-traumatique.Alfredo Caliz/El País Semanal

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Raghda a été traitée par MSF après avoir reçu un diagnostic de trouble de stress post-traumatique. En 2013, peu après la fin de la construction de sa maison dans la zone H2 d’Hébron, une zone de la ville sous contrôle militaire israélien, elle a reçu une ordonnance de démolition de l’armée israélienne pour prétendue construction illégale. Elle a porté en appel, mais l’ordonnance demeure suspendue. Un an plus tard, son fils a été arrêté et il a passé deux semaines en prison après avoir été impliqué dans une bagarre avec un jeune colon. Raghda dit qu’ils n’ont pas pu rendre visite à leur fils pendant sa détention. Finalement, le garçon a été libéré sous caution et a reçu un avertissement de ne pas s’approcher des colons ni des militaires. Raghda a pourtant bien essayé de protéger son fils en le gardant, tout au long de son adolescence, hors de la rue. En 2019, elle en est venue à la conclusion qu’elle avait besoin d’aide. « Chaque mère en Palestine vit dans des conditions difficiles, et nous sommes devenues fortes, mais parfois nous atteignons la limite et nous avons besoin d’aide », dit-elle. « Notre santé mentale est essentielle pour que nous puissions continuer à être fortes pour nos proches. »

Yasmeen Jabari, traductrice médicale de MSF, serre Raghda dans ses bras.
Yasmeen Jabari, traductrice médicale de MSF, serre Raghda dans ses bras.Alfredo Caliz/El País Semanal

Yasmeen Jabari, traductrice médicale de MSF, serre dans ses bras Raghda, une ancienne patiente de la clinique de santé mentale de MSF à Hébron . En Cisjordanie et à Gaza, MSF fournit des services de santé mentale aux hommes, aux femmes et aux enfants qui souffrent de problèmes psychologiques modérés ou graves et de troubles psychiatriques. Les services de MSF comprennent une réponse aux problèmes de santé mentale, qui sont un résultat spécifique de la violence en Cisjordanie.

Haroon

Haroon Abu Aram.
Haroon Abu Aram.Alfredo Caliz/El País Semanal

Le 1er janvier 2021, Haroon Abu Aram a survécu après avoir été atteint au cou par une balle tirée par un soldat israélien. La balle a causé des dommages à sa moelle épinière, et il est aujourd’hui quadriplégique. Haroon et sa famille vivent à Masafer Yatta, dans le sud d’Hébron. Cette zone désertique traditionnellement bédouine fait partie de la zone C, soit le 60 % du territoire de Cisjordanie qui est passé sous contrôle israélien exclusif avec les Accords d’Oslo de 1993, et où les Palestiniens et les Palestiniennes risquent l’expulsion de leurs villages. Haroon a d’abord été hospitalisé à Hébron, puis à Tel-Aviv. L’association d’un kibboutz l’a aidé à payer ses frais médicaux. Farisah, sa mère, reçoit du soutien psychologique à la clinique de MSF à Hébron. « Je dois rester entière », dit-elle. « Si je faiblis, ma famille faiblit, et il est de mon devoir de prendre soin d’Haroon. »

Najmeh

Nejmeh Nawajaa.
Nejmeh NawajaaAlfredo Caliz/El País Semanal

En 2021, Israël a démoli 199 maisons palestiniennes en Cisjordanie, selon B’Tselem, une ONG israélienne de défense des droits de la personne. Nejmeh Nawajaa était propriétaire de l’une de ces maisons qui ont été détruites. Elle a reçu un soutien en santé mentale de MSF. « Je me sens malheureuse, mais forte », dit-elle. « Je serai toujours là, même si je n’ai qu’un parapluie pour me couvrir. »

Shadi

Shadi.
Shadi.Alfredo Caliz/El País Semanal

colère, il a sollicité du soutien en santé mentale auprès de MSF. « Dans ce pays, il est trop difficile d’aimer et trop facile de haïr », dit-il. « Je ne me sentais pas intégré dans la société, j’étais toujours anxieux, je ne voulais pas continuer à vivre », dit-il. Après 18 mois de soutien psychologique, la santé mentale de Shadi s’est améliorée. Il est aussi devenu père récemment. « J’ai poussé les souvenirs tourmentés dans un coin », dit-il.

Randa

Randa Abu Sifan.
Randa Abu Sifan.Alfredo Caliz/El País Semanal

Randa Abu Sifan vit dans la zone H2 contrôlée par Israël en Cisjordanie. « Nous vivons dans la peur et cela nous affecte tous et toutes psychologiquement », dit-elle. Randa fait état d’attaques répétées de la part de colons radicaux. Une de ses filles reçoit des soins de MSF pour son anxiété.