Tchad : la crise de l’eau à Adré met en péril la vie des personnes réfugiées
L’accès à l’eau potable dans les camps d’Adré, une ville frontalière de l’est du Tchad, reste bien en deçà des normes acceptables. Cela constitue une grave menace pour la santé et le bien-être d’environ 200 000 personnes réfugiées venues du Soudan. Selon les estimations du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, l’accès à l’eau dans tous les camps de l’est du Tchad est, en moyenne, inférieur à six litres par personne par jour. Cela est bien en dessous de la norme d’urgence recommandée de 20 litres par personne par jour. Médecins Sans Frontières (MSF) a mis en place 15 points de collecte d’eau et creusé cinq puits autour des camps, mais ces infrastructures ne suffisent pas pour répondre aux besoins.
La situation sanitaire des personnes réfugiées à Adré est précaire, avec des taux élevés de paludisme et de diarrhée aqueuse aiguë. Des épidémies de grande ampleur auraient des conséquences catastrophiques dans un camp aussi densément peuplé où le manque de soutien en notable. Les structures médicales gérées par MSF et d’autres organisations fonctionnent déjà au maximum de leur capacité, et les possibilités de diriger les gens vers les hôpitaux sont très limitées.
L’afflux de nouvelles personnes à la fin de la saison des pluies risque d’exacerber la pénurie d’eau dans les camps d’Adré. D’ici la fin de l’année, 600 000 personnes réfugiées supplémentaires devraient arriver du Soudan, ce qui accentuera encore la pression sur les ressources en eau disponibles.