Augusta, Italy, 12-21/07.- MSF teams on board search and rescue ship, Geo Barents, in the process of rectifying the deficiencies identified by Italian port authorities. Furthermore, the teams are doing maintenance of the equipment used in our lifesaving operations to be ready to go back at sea. MSF SAR team members Javier, David, Marina and Angel attach buoy to the Centifloat. Augusta, 14.07.21 © Vincent Haiges/MSF
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Communiqué éclair : Frauke Ossig, représentante MSF pour les activités de recherche et sauvetage

 

Le 23 juillet 2021, Médecins Sans Frontières (MSF) a officiellement demandé la libération de son navire, le Geo Barents, après trois semaines de détention et après avoir répondu à toutes les demandes des autorités maritimes italiennes qui avaient identifié, le 2 juillet, 22 défaillances ayant conduit à la détention administrative du navire. Depuis lors, toutes les défaillances ont été corrigées, mais MSF et le propriétaire du navire considèrent que la détention n’est pas justifiée sur la base des règlements pertinents et qu’elle est exagérément punitive envers le Geo Barents, les propriétaires et les affréteurs.

« Aujourd’hui, MSF a officiellement demandé aux autorités italiennes de libérer sans plus tarder le Geo Barents, son navire de recherche et sauvetage entièrement équipé et certifié », déclare Frauke Ossig, représentante MSF pour les activités de recherche et sauvetage.

« MSF soutient pleinement toutes les procédures et tous les contrôles maritimes légitimes qui garantissent la sécurité de la navigation en mer, mais conteste la légitimité de la détention du Geo Barents, en particulier la déclaration des autorités italiennes concernant l’inaptitude du navire à effectuer des recherches et sauvetages systématiques alléguant que le navire comptait trop de personnes à son bord. Le droit international ne prévoit pas de classification internationale spécifique pour les navires de sauvetage humanitaire. Une telle interprétation du droit maritime néglige le fait que les opérations de sauvetage, conformément au devoir des capitaines de navires de porter assistance aux personnes en détresse en mer, sont considérées comme des situations de force majeure, conformément à l’article IV de la Convention SOLAS et, par conséquent, le nombre de personnes à bord ne devraient pas être pris en compte pour vérifier le respect des autres dispositions de la Convention internationale pour la sécurité de la vie humaine en mer. »

 

Les équipes de MSF à bord du Geo Barents sont en train de corriger les défaillances identifiées par les autorités portuaires italiennes. De plus, les équipes font la maintenance des équipements utilisés dans nos opérations de sauvetage pour être prêtes à repartir en mer.Vincent Haiges/MSF

 

« Alors que les ONG de sauvetage humanitaire comblent le vide mortel laissé par un désengagement des États vis-à-vis de leurs responsabilités de fournir une capacité de recherche et sauvetage en Méditerranée centrale, il est inacceptable qu’on empêche ces mêmes ONG de sauver des vies », ajoute Frauke Ossig. « Le nombre de morts augmente de jour en jour et des vies continuent d’être inutilement perdues en Méditerranée. La détention administrative du Geo Barents coûte des vies et gaspille des ressources cruciales qui nous permettraient de continuer à sauver des personnes actuellement en détresse ».

Depuis le début de 2021 jusqu’à aujourd’hui, au moins 820 personnes ont péri ou disparu en tentant de franchir la frontière maritime la plus meurtrière du monde. Parmi elles, plusieurs dizaines de morts dans deux naufrages signalés ces derniers jours.