About 8,000 people live in the overcrowded Vathy refugee camp on the island of Samos, which is supposed to offer space for 650 people. Most of the people therefore live outside the official camp in tents and crates made of plastic sheets and pallets in an olive grove. The living conditions are unacceptable, the people lack everything. MSF provides water and toilets on site, in a small clinic in the village the team treats mainly victims of violence and pregnant women.
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COVID-19 : plus que jamais, l’urgence de l’évacuation des camps grecs

Les conditions de vie inhumaines dans les camps surpeuplés des îles grecques favorisent la propagation de l’épidémie de coronavirus. Les camps doivent être évacués rapidement pour protéger ceux qui y vivent.

Compte tenu du manque de services sanitaires et des soins médicaux très limités, le risque de propagation du virus parmi les habitants des camps est extrêmement élevé. Après la confirmation de la contamination d’un citoyen grec à Lesbos, l’évacuation des camps devient plus urgente que jamais.

« Dans certaines parties du camp de Moria, il n’y a qu’un seul point d’eau pour 1 300 personnes et pas de savon. Des familles de cinq ou six personnes doivent dormir dans des espaces ne dépassant pas 3m². Cela signifie que les mesures recommandées comme le lavage fréquent des mains et la distanciation sociale pour prévenir la propagation du virus sont tout simplement impossibles », explique le Dr Hilde Vochten, coordinatrice médicale MSF en Grèce.

La plupart des gouvernements ont pris des mesures de protection comme l’annulation de certains grands événements ou l’interdiction des rassemblements, mais dans les camps des îles grecques, la population n’a pas d’autre choix que de vivre dans la promiscuité, menaçant la santé de tous ceux qui y vivent. 

 

« Nous sommes en contact avec l’Organisation Nationale de la Santé Publique afin de coordonner les actions, y compris les informations sanitaires et la gestion des cas pour les résidents locaux et les demandeurs d’asile, a ajouté le Dr Vochten. Mais nous devons être réalistes : il serait impossible de contenir une épidémie dans des camps comme ceux de Lesbos, Chios, Samos, Leros et Kos. À ce jour, nous n’avons pas vu de plan d’urgence crédible pour protéger et soigner les personnes qui y vivent en cas d’épidémie. »

Les autorités sanitaires doivent mettre en place un plan comprenant des mesures de prévention et de contrôle des infections, de promotion de la santé, d’identification rapide des cas, d’isolement et de prise en charge des cas non sévères ainsi que le traitement des cas graves et critiques.

En l’absence d’un tel plan, l’évacuation des camps des îles grecques est plus urgente que jamais. Il y a 42 000 demandeurs d’asile piégés dans les cinq hotspots des îles grecques. Le gouvernement grec et les États membres de l’UE doivent agir dès que possible et transférer la plupart des demandeurs d’asile dans un logement approprié.