Apart from the terrible damage to their feet, the main symptoms presented by the migrants are bruising and traumas due to falls, as well as skin damage caused by insect bites. As well, dehydration and gastrointestinal diseases caused by having to drink water from the rivers. MSF also offers mental health services both in Bajo Chiquito and in the migrant reception centres Las principales patologías que presentan los migrantes, además de los daños terribles en los pies, son contusiones y traumas por caídas, así como daño en la piel ocasionada por picaduras de insectos, pero también deshidratación y enfermedades gastrointestinales ocasionadas por verse obligados a beber agua de los ríos. MSF ofrece asimismo servicios de salud mental tanto en Bajo Chiquito como en las ERM. © MSF/Sara de la Rubia
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Jungle du Darien, Panama : les migrants en déplacement exposés à la violence constante

Jusqu’à présent, Médecins Sans Frontières (MSF) a dispensé jusqu’à présent 30 000 consultations médicales à auprès des personnes en transit entre la Colombie et le Panama.

La violence continue d’affliger les groupes de migrants qui traversent la jungle du Darien, à la frontière entre la Colombie et le Panama. Les attaques, Pperpétrées par des groupes criminels qui ciblent les personnes traversant la frontière, les attaques qui sont généralement d’une extrême violence sont et aggravées par des agressions sexuelles et des viols. MSF demande à ce que les routes migratoires soient sécuritaires et exhorte lesaux gouvernements régionaux de à protéger les familles de migrants contre la violence.

Après une accalmie de quelques semaines en octobre, les attaques ont repris de plus belle avec des niveaux élevés de violence qui coïncideant avec une plus grande présence, le long de la route, de troupes du SENAFRONT (Servicio Nacional de Fronteras, [Service national des frontières]) le long de la route. Depuis le mois d’avril dernier, lLes équipes de MSF ont traité 288 victimes d’agressions sexuelles depuis avril.

MSF à Bajo Chiquito

Les équipes médicales de MSF constatent depuis quelques semaines une légère amélioration de l’état de santé physique des personnes traversant la jungle du Darien. La communauté de Bajo Chiquito, au Panama, offre aux gens la possibilité de faire la dernière portion de leur voyage en canot, ce qui raccourcit quelque peu le trajet.

« Les migrants et les migrantes qui peuvent se payer ce service font le trajet jusqu’à Bajo Chiquito, la première communauté du côté panaméen, en deux jours de moins », explique Owen Breuil, coordonnateur du projet MSF au Panama. « Cela signifie qu’ils arrivent dans un état physique moins grave qu’auparavant. Mais nous constatons toujours l’impact énorme des attaques sur la santé physique et psychologique des patients et des patientes que nous prenons en charge. »

La majorité des migrants et des migrantes se dirigent vers le poste médical où travaillent les équipes de MSF.
La majorité des migrants et des migrantes se dirigent vers le poste médical où travaillent les équipes de MSF.MSF/Sara de la Rubia

Mi-septembre et début octobre, les violences ont été contenues, avec une présence accrue des troupes du SENAFRONT dans la jungle du Darien et le transfert du bureau du procureur à Bajo Chiquito.
« Cette diminution a toutefois été de courte durée et maintenant, nous voyons les cas de violence et de violences sexuelles augmenter à nouveau », raconte Owen Breuil. « Nous réitérons donc notre demande pour des routes sécuritaires et une protection pour les familles de migrants tout au long de leur trajet. Nous parlons d’un groupe de personnes composé en grande partie de familles, avec des femmes enceintes et des enfants en transit. »

Sur plus de 30  000 consultations médicales, environ 10  000 ont été dispensées à des enfants, des adolescents ou des es adolescentes.

 

Sur plus de 30 000 consultations médicales dispensées auprès des personnes arrivées à Bajo Chiquito, au Panama, où MSF collabore avec le ministère de la Santé, et dans les centres d’accueil pour migrants de Lajas Blancas et de San Vicente, environ 10 000 consultations visaient des enfants ou des adolescent·e·s et environ 1 000 des femmes enceintes. Les affections les plus courantes observées par les équipes de soins sont les blessures dues aux chutes, les problèmes de peau dus aux piqûres et aux morsures et les blessures aux pieds.

 

Conséquences de la pandémie

« La grande majorité des migrants que nous voyons sont des familles d’Haïtiens et d’Haïtiennes qui ont vécu ces dernières années au Brésil ou au Chili », explique Owen Breuil. « Plusieurs d’entre eux ont perdu leurs moyens de subsistance à cause de la pandémie et ont été contraints ou contraintes de se déplacer vers le nord à la recherche d’opportunités. »

Parmi ceux et celles qui se déplacent dans la jungle, il y a des gens qui ont dû quitter Haïti ou leur pays de résidence en raison de la violence ou de la crise économique causée par la pandémie de COVID-19. Les politiques qui criminalisent les migrant·e·s ont également poussé les gens au déplacement.

Outre leurs horribles blessures aux pieds, les principaux symptômes présentés par les migrants et les migrantes sont les ecchymoses et les traumatismes dus aux chutes, les lésions cutanées causées par les piqûres d’insectes, et la déshydratation.
Outre leurs horribles blessures aux pieds, les principaux symptômes présentés par les migrants et les migrantes sont les ecchymoses et les traumatismes dus aux chutes, les lésions cutanées causées par les piqûres d’insectes, la déshydratation et les maladies gastro-intestinales causées par la consommation de l’eau des rivières.MSF/Sara de la Rubia

« Ils n’ont pas d’autre choix que de traverser la frontière entre la Colombie et le Panama », affirme Owen Breuil. « Et ils sont obligé·e·s de le faire par la voie la plus dangereuse qui soit, car ils n’ont pas les moyens de payer pour emprunter d’autres chemins moins exposés. »

Soins de santé mentale

En plus des soins médicaux, MSF fournit des soins de santé mentale dont les gens ont grandement besoin après leurs expériences traumatisantes à travers la jungle. Les gens sont physiquement exténués après des jours à parcourir des terrains dangereux, avec des rivières qui débordent soudainement, des pentes abruptes et des falaises extrêmement difficiles à contourner. Ils racontent fréquemment avoir vu des cadavres sur la route et des blessé·e·s laissé·e·s sur place, incapables de continuer. Dans le cadre des activités que nous avons menées jusqu’à ce jour, nous avons fourni, en date du début d’octobre, 877 consultations individuelles en santé mentale et 3 475 personnes ont participé à des consultations de groupe.

En seulement 10 mois cette année, autant de migrants et de migrantes ont traversé la jungle du Darien qu’au cours des 11 dernières années.

Selon le département panaméen des migrations, en 2021, 121 737 migrants sont entrés au Panama par la jungle du Darien, dont 29 604 en octobre seulement. En seulement 10 mois cette année, autant de migrants et de migrantes ont traversé la jungle du Darien qu’au cours des 11 dernières années.

« Le transit libre et ordonné entre les deux pays est la seule option durable pour garantir la protection de ces personnes », déclare Owen Breuil. « Nous demandons à ce que les routes migratoires soient sécuritaires pour les familles de migrants et nous exhortons les gouvernements régionaux de fournir une protection contre la violence. »