A health worker wears the personal protective equipment before entering the control area of the MSF care center for mild and moderate cases of COVID-19 in São Gabriel da Cachoeira. The facility was specifically adapted to suit local traditions; over 90 percent of the population of São Gabriel da Cachoeira is of indigenous origin. In the care centre, for example, indigenous patients with COVID-19 can remain for the duration of treatment with a carer, something that is not usually allowed in hospitals. Hammocks are available for patients and companions. In addition, traditional medicines used by many people in the region are accepted at the centre and can be taken together with the treatment offered by MSF, as long as their combination does not cause any adverse effects. Shamans, spiritual leaders of indigenous communities, can visit and perform rituals. The only requirement is that they use personal protective equipment to avoid being contaminated while in contact with the patient. © Diego Baravelli
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Le vaccin contre la COVID-19 : un « vaccin du peuple »

Il est temps pour les géants pharmaceutiques de faire ce qu’il faut

Au cours des derniers mois, l’arrivée des vaccins contre la COVID-19 a apporté un immense soulagement partout au Canada et dans le monde.

Mais comme le démontrent clairement les pénuries actuelles de vaccins, aucune entreprise ne peut produire toutes les doses de vaccins efficaces et sûrs qu’il faut pour vacciner l’ensemble de la population mondiale — et pas assez rapidement pour stopper l’émergence et la propagation de nouveaux variants plus contagieux.

Le pouvoir de décision quant au premier accès à ces vaccins repose entre les mains d’une poignée de sociétés pharmaceutiques : ce sont elles qui déterminent les prix et décident à qui les vendre en premier.

Pire encore, cette pénurie de vaccins est une crise évitable

En affirmant leur propriété intellectuelle sur les vaccins contre la COVID-19 — dont la recherche, le développement et la fabrication ont été en grande partie subventionnés grâce à un généreux financement public et caritatif —, les sociétés pharmaceutiques font obstacle à une fabrication beaucoup plus rapide de vaccins par des fabricants de médicaments plus abordables.

Et ce faisant, elles font passer le profit avant la vie. Des prix élevés et un accès limité aux vaccins signifient que seuls les pays les plus riches y ont facilement accès. Cela signifie également que la pandémie de coronavirus prendra beaucoup plus de temps à se terminer, et que beaucoup plus de personnes tomberont malades et mourront.

Non aux profits en temps de pandémie

Rarement auparavant nous avons été confrontés à une telle situation où le monde entier tente de se procurer les mêmes nouveaux vaccins en même temps. Ce défi mondial sans précédent posé par la COVID-19 nécessite une réponse mondiale unie.

Pour remédier à la pénurie, il est essentiel de mobiliser et d’améliorer la capacité de fabrication à l’échelle mondiale afin de garantir qu’un nombre maximal de doses puisse être produit et distribué équitablement, au prix le plus bas possible, au Canada et partout ailleurs.

Pour y parvenir, il faudrait que les sociétés pharmaceutiques partagent sans tarder leur technologie, leur savoir-faire, leur matériel biologique et leur propriété intellectuelle avec d’autres fabricants qualifiés.

Les entreprises qui dirigent la production de vaccins contre la COVID-19, c’est-à-dire Moderna, Pfizer, BioNTech, AstraZeneca, NovaVax et Johnson & Johnson, ont un choix à faire : soit elles défendent leur monopole et refusent à des centaines de millions de personnes un accès rapide à ces vaccins capables de sauver des vies, soit elles s’engagent à offrir un « vaccin du peuple » en augmentant l’accès, l’approvisionnement et l’accessibilité du vaccin pour toutes les populations du monde.

Nous appelons les sociétés pharmaceutiques à prioriser la vie plutôt que les profits, et à faire leur part pour aider à mettre fin à la pandémie de COVID-19 dans sa globalité.

Agissez maintenant.

Le contexte actuel est tout sauf normal. Assurer un accès juste et équitable à ces vaccins vitaux est notre prochain défi majeur — un défi qui exigera une coopération et un partage des connaissances sans précédent au sein de l’industrie pharmaceutique.

Voilà pourquoi Médecins Sans Frontières (MSF) appelle les PDG de Moderna, Pfizer, BioNTech, AstraZeneca, NovaVax et Johnson & Johnson, les principaux fabricants de technologies de lutte contre la COVID-19, à prendre un engagement pour assurer un accès juste et équitable aux vaccins pour tous, dans tous les pays.

Envoyez un message directement aux géants pharmaceutiques dès maintenant.