View from the operating theatre where Kawkab (34) is getting surgery. Kawkab suffered from gallstones and kidney-related problems for almost a year. To get her condition diagnosed, Kawkab carried out various tests and x-rays at her own expense in Beirut. However, she was unable to afford surgery, which costs up to $3,000. At the MSF Bar Elias Hopital, Kawkab will get her surgery for free. MSF is offering free of charge general essential surgeries at Bar Elias hospitals since November 2018. من داخل عرفة العمليات. يجري الأطباء عملية لانتشال حصية المرارة لكوكب. فكوكب (34) تعاني من حصية المرارة ومشاكل كلى منذ السنة تقريبًا. قبل التوجه إلى المستشفى، قامت كوكب بالتحاليل اللازمة والصور المطلوبة على حسابها الخاص في بيروت، إلّا أنّها غير قادرة على تحمّل تكاليف العملية في مستشفى آخر، والتي تكلّف 3000 دولار أميركي تقريبًا. ستحصل كوكب على العمليّة الجراحيّة التي تحتاجها مجاناً في مستشفى أطباء بلا حدود في بر الياس. افتتحت منظّمة أطباء بلا حدود قسم العمليات الجراحيّة العامّة غير الطارئة في مستشفى بر الياس في تشرين الثاني 2018. © Joffrey Monnier/MSF
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Liban : L’amélioration de l’accès aux soins de santiè secondaires pour les communautiès vulnièrables de Bar Elias

Les récentes manifestations qui ont eu lieu au Liban ont mis en évidence les défis économiques croissants auxquels le pays est confronté. Bien que la situation ait considérablement empiré au cours des derniers mois, ces défis ne sont pas nouveaux et se font ressentir depuis des années dans différentes parties de la société libanaise. L’accès au secteur médical, par exemple, est particulièrement coûteux pour les franges les plus vulnérables de la population libanaise et les réfugiés. C’est dans le but de répondre aux besoins de ces personnes que Médecins Sans Frontières (MSF) a ouvert un hôpital de 22 lits à Bar Elias, au cœur de la plaine de la Bekaa.

 

« L’objectif de ce projet est de fournir des services médicaux aux communautés les plus vulnérables de la plaine de Bekaa », explique Amaury Grégoire, chef de mission au Liban. « Nous voulons donner à ces personnes la possibilité d’accéder facilement aux soins de santé secondaires et tertiaires, même si elles n’en ont pas les moyens financiers ».

L’hôpital fourni des services comprennent des chirurgies non-urgentes, comme celles des hernies, des hémorroïdes ou des kystes, ainsi que des chirurgies gynécologiques, comme celle du prolapsus utérin. L’hôpital est également spécialisé dans les soins post-blessure, comme ceux concernant les ulcères ou les lésions au pied dues au diabète.

« Certains pourraient penser que le traitement d’une hernie ou d’un pied diabétique n’est pas une urgence du fait que l’un comme l’autre ne met pas nécessairement la vie en danger, mais il est essentiel pour ces personnes », dit Grégoire. « En plus de vivre dans des conditions très difficiles, la plupart d’entre elles souffrent de problèmes médicaux, qui leur causent beaucoup de souffrance supplémentaire et les empêchent souvent d’avoir les revenus nécessaires pour nourrir leur famille. Notre intention, avec cet hôpital, est de les soulager, au mieux de nos capacités ».

 

MSF dans Liban en 2020

 

En mars 2020, l’hôpital de MSF intégrera des services de chirurgies plastiques reconstructrices, en prêtant une attention particulière sur les blessures post-brûlure.

« Ces services sont particulièrement importants, car les personnes vivant dans des zones vulnérables sont davantage sujettes aux blessures et aux brûlures, en particulier les enfants », explique le Docteur Wael Harb, l’un des référents médicaux de MSF à Bar Elias. « Du fait de l’absence de mesures de sécurité anti-incendie – que ces personnes habitent dans un abri de fortune ou dans une maison – elles sont toutes sujettes à des brûlures au troisième degré. Et dans la région de la Bekaa, l’accès à des chirurgies reconstructrices post-brûlure à un prix abordable est presque inexistant », il ajoute.

Les blessures post-brûlure sont complexes, souvent coûteuses et très longues à traiter, et elles peuvent causer des handicaps temporaires ou permanents. Les populations vulnérables que MSF soigne à Bar Elias ont déjà généralement du mal à joindre les deux bouts, et un handicap peut compliquer davantage leur capacité à faire les activités habituelles et gagner leur vie.

Ahmad, 29 ans, est un patient qui a reçu des soins post-brûlure à l’hôpital de MSF. Il souffrait déjà d’une brûlure électrique à la jambe gauche vingt jours avant de venir à l’hôpital. La brûlure s’est progressivement infectée et n’arrivait pas à guérir. Une fois guérie après dix semaines de soins attentifs, Ahmad est heureux : « Grâce au soutien de MSF, j’ai pu remarcher et trouver un emploi pour aider à subvenir aux besoins de ma famille », a déclaré Ahmad.

Depuis l’ouverture de l’hôpital, plus de 1000 opérations chirurgicales électives et 4700 consultations de soins post-traumatiques ont été effectuées.

Mahmoud, un patient Libanais de 51 ans, s’est vu diagnostiquer un problème intestinal et une hernie abdominale en 2018, il n’avait pas les moyens d’effectuer les opérations nécessaires. Il n’avait aucune couverture d’assurance maladie en tant que charpentier indépendant, et aucun moyen financier pour payer une telle intervention chirurgicale dite non-urgente. Un jour, en rentrant chez lui, il a remarqué l’hôpital de MSF, et il y est entré pour voir si on pouvait l’aider. Il a subi une opération quelques semaines après et a continué à venir régulièrement pour des consultations de suivi. « Je me sens bien maintenant. Heureusement, je n’ai plus de nausées ni de douleurs abdominales », confie-il.

Cette année, MSF prévoit d’aider encore plus de patients au Liban, grâce à l’extension de ses services.