MSF condamne l’attaque contre son personnel médical au Salvador
Médecins Sans Frontières (MSF) condamne l’attaque contre l’une de ses équipes d’ambulances à Reparto Las Cañas, Ilopango, Salvador, perpétrée le 31 janvier par un groupe armé. En tant qu’organisation médicale humanitaire, MSF fonctionne selon les principes de neutralité, d’impartialité et d’indépendance. MSF appelle les groupes armés à respecter les services médicaux.
Les deux membres de l’équipe d’ambulance – un médecin et un infirmier assistant/chauffeur – ont été détenus à Reparto Las Cañas le 31 janvier à 3 h 07 alors qu’ils étaient en route pour répondre à un appel urgent. Ils ont été forcés de sortir du véhicule, puis ont été interrogés, menacés et agressés. Après avoir échappé à leurs agresseurs, ils ont reçu des soins médicaux pour des blessures mineures et des ecchymoses, et reçoivent des soins psychologiques. MSF a suspendu ses activités médicales au Salvador jusqu’à ce que les circonstances de l’incident soient éclaircies et que la sécurité des équipes MSF puisse être assurée.
Le premier problème de sécurité de MSF au Salvador
« Malgré la nature inhabituelle de cet incident, nous avons été contraints de suspendre temporairement nos activités jusqu’à ce que les détails de cet événement violent soient clairs », a expliqué Luis Romero, coordonnateur de terrain MSF à San Salvador. « Nous n’avons eu aucun problème de sécurité de ce type depuis le début de nos activités au Salvador en 2018. Nos équipes doivent pouvoir travailler en toute sécurité afin d’atteindre les personnes qui ont le plus besoin d’aide, où qu’elles se trouvent. C’est pourquoi la mission médicale doit être respectée par tous. »
Depuis 2018, les équipes MSF fournissent des soins médicaux, des soins de santé mentale, du travail social, des services infirmiers et des soins de santé sexuelle et reproductive aux communautés de San Salvador et de Soyapango. Le service d’ambulance de MSF travaille avec le système d’urgence médicale, en répondant aux urgences médicales 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 dans les municipalités de Soyapango et Ilopango et dans certaines parties de San Martin, Tonacatepeque et Ciudad Delgado, qui sont généralement considérées comme des zones interdites en raison de la violence.
