Um Rakuba camp, Gedaref State, Sudan. November 25, 2020 On 10 November, the first wave of people from Ethiopia started to arrive Sudan. As of 25 November, UNHCR has registered 42,000 arrivals but the number is likely higher, as many have not been registered. Today people are entering Sudan at three points: the main one is Hamdayet in Kassala state, which accounts for 68% of arrivals. Nearly 30% are entering Gedaref state, while 2% are entering Sudan further south, in the Blue Nile state. After screenings and registration by the UN, some of the people arriving in Hamdayet are being placed on buses and driven to Um Rakuba camp in Gedaref state. This is a 12-13 hour drive. The camp is meant to host 10,000 people, and there are already nearly 8000 people in it. Discussions are ongoing about establishing more camps and sites to host people in case numbers continue to increase. The sanitary conditions in the camp are inadequate. There are only 58 latrines, compared the standard minimum of 288 compared to how many people are staying in the camp. © MSF
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Tigré, Éthiopie : MSF fournit une assistance médicale aux personnes vulnérables

Des centaines de milliers de personnes ont été forcées de quitter leur domicile dans la région du Tigré, dans le nord de l’Éthiopie, après que des combats ont éclaté dans la région au début novembre 2020, selon l’OCHA[1]. Quelque 50 000 personnes sont entrées au Soudan en tant que réfugiés, tandis que de nombreuses autres sont déplacées dans la région, restant dans des villes ou en régions éloignées, ou encore prises au piège dans des affrontements localisés. Les équipes de Médecins Sans Frontières (MSF) fournissent des soins médicaux à certaines des personnes touchées par cette crise dans le Tigré depuis la mi-décembre.

Dans les zones auxquelles les équipes MSF ont accès, des dizaines de milliers de personnes déplacées vivent dans des bâtiments abandonnés et sur des chantiers de construction dans les secteurs ouest autour des villes de Shire, Dansha et Humera, tandis que d’autres ont trouvé refuge dans les communautés d’accueil à l’est et au sud de la région. Ces personnes ont un accès très limité à la nourriture, à l’eau potable, aux abris et aux soins de santé. Les équipes de MSF ont également été informées que de nombreuses personnes se cachent encore dans les montagnes et dans les zones rurales de la région.

Dans certains des endroits visités par MSF, les lignes électriques sont coupées, l’approvisionnement en eau n’est pas fonctionnel, les réseaux de télécommunications sont en panne, les banques sont fermées et de nombreuses personnes ont peur de retourner dans leur lieu d’origine en raison de l’insécurité persistante. Souvent, elles n’ont aucun moyen de contacter leurs proches ou d’acheter des articles essentiels pour leur famille. Certaines personnes accueillent également des membres de leur famille déplacés d’ailleurs dans la région, ce qui leur impose un fardeau supplémentaire. Les combats ont éclaté au moment des récoltes dans une région où les cultures étaient déjà gravement endommagées par les criquets pèlerins, laissant peu de nourriture. Avant le début des combats, près d’un million de personnes dépendaient déjà de l’aide humanitaire. Bien que les agences humanitaires et les autorités locales distribuent de la nourriture dans certaines régions, elles ne parviennent pas à rejoindre tout le monde.

 

MSF dans la région du Tigré

 

Dans le sud du Tigré, les équipes MSF gèrent des cliniques mobiles et ont redémarré certains services dans les centres de santé des villes de Hiwane et Adi Keyih, aux côtés du personnel du ministère de la Santé. Entre le 18 décembre et le 3 janvier, les équipes MSF à Hiwane et Adi Keyih ont réalisé 1 498 consultations médicales.

Dans l’est du Tigré, MSF soutient l’hôpital d’Adigrat, la deuxième plus grande ville de la région. Lorsqu’une équipe MSF est arrivée dans la ville le 19 décembre, elle a découvert que l’hôpital, qui desservait une population de plus d’un million d’habitants, avait partiellement cessé de fonctionner. Compte tenu de l’urgence de la situation, MSF a envoyé des bouteilles d’oxygène et de la nourriture aux patients et à leurs soignants depuis Mekele, 120 kilomètres plus au sud, et a orienté les patients à l’hôpital Avder dans la capitale de la région. Depuis le 23 décembre, les équipes médicales MSF gèrent la salle d’urgence de l’hôpital, ainsi que la maternité, les services d’hospitalisation et les unités chirurgicales et pédiatriques. Elles fournissent également des soins ambulatoires aux enfants de moins de cinq ans. Au total, MSF a reçu 760 patients dans la salle d’urgence de l’hôpital d’Adigrat du 24 décembre au 10 janvier.

Dans le centre du Tigré, aussi loin au nord que les villes d’Adwa, Axum et Shire, les équipes MSF fournissent à certaines des personnes déplacées des soins de santé de base et soutiennent les établissements de santé qui manquent de fournitures essentielles telles que médicaments, oxygène et nourriture pour les patients. Les équipes MSF estiment qu’entre trois et quatre millions de personnes dans le centre du Tigré n’ont pas accès aux soins de santé de base.

Dans les villes de Mai Kadra et Humera dans le nord-ouest, MSF a fourni un soutien à certains centres de santé et soutenu jusqu’à 2 000 personnes déplacées en leur fournissant des services médicaux, un approvisionnement en eau et l’assainissement et des produits d’hygiène, en plus de construire des latrines d’urgence. La plupart des personnes déplacées à l’intérieur du pays ne sont plus là.

Avant le conflit, la population du Tigré était d’environ 5,5 millions d’habitants, dont plus de 100 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays et 96 000 réfugiés qui dépendaient déjà de l’aide alimentaire, selon l’ONU[2]. Outre ses activités au Tigré, les équipes MSF ont fourni des soins de santé à des milliers de personnes déplacées à la frontière de la région d’Amhara depuis novembre. Elles ont également offert des fournitures médicales à plusieurs établissements de santé et dispensé des formations au personnel du ministère de la Santé sur les soins nutritionnels et les soins en cas d’afflux de blessés. MSF répond également aux besoins des réfugiés éthiopiens de l’autre côté de la frontière soudanaise.

 

 


[1] https://reliefweb.int/report/ethiopia/ethiopia-tigray-region-humanitarian-update-situation-report-6-january-2021

[2] https://reliefweb.int/report/ethiopia/ethiopia-tigray-region-humanitarian-update-situation-report-no-1-7-november-2020