Christine Akoth is a Kenyan midwife, and she leads the maternity services in MSF primary health centres in Jamtoli and Hakimpara, Cox’s Bazar, Bangladesh. The Rohingya women prefer to give birth in their homes. Traditional practices in the community, lack of trust in healthcare providers, combined with exclusion from healthcare in Myanmar contribute to deliveries at home. MSF health promotion teams work with traditional birth attendants, and community and religious leaders to encourage expectant mothers to give birth in health facilities where they can be assisted by medical professionals. MSF in Cox’s Bazar assists deliveries, and provides antenatal and postnatal care, family planning services, menstrual regulation (Bangladesh term for safe abortion care), mental health care, and medical and psychosocial support for survivors of sexual violence. © Anthony Kwan/MSF
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Avortement médicalisé

Les avortements non médicalisés constituent un important problème dans de nombreuses régions du monde. En l’absence de soins et d’hygiène adéquats, les avortements peuvent être mortels. S’ils sont réalisés par du personnel non qualifié ou dans de mauvaises conditions sanitaires, ils peuvent également entraîner de graves complications. Parmi celles-ci, une hémorragie ou différents types d’infections, comme une péritonite (infection abdominale).

Presque tous les décès et invalidités maternels associés à l’avortement non médicalisé peuvent être évités.

Depuis 2004, Médecins Sans Frontières (MSF) offre aux femmes du monde entier un accès à des avortements volontaires sûrs, dans le but de réduire la mortalité et les souffrances maternelles. En 2018, MSF a traité plus de 24 000 femmes et filles souffrant de complications et de problèmes liés à l’avortement, dont beaucoup résultaient de tentatives risquées d’interrompre une grossesse. 

De plus, nous avons fourni des soins d’avortement médicalisé à plus de 11 000 femmes et filles qui ont demandé une interruption de grossesse. 

L’avortement dans le monde

 

La grande majorité des avortements pratiqués dans des conditions dangereuses se produisent dans les pays en développement. 

Dans les régions développées, on estime que 30 femmes meurent pour 100 000 avortements non médicalisés. Ce nombre s’élève à 220 décès dans les régions en développement et à 520 décès en Afrique subsaharienne.

Ce sont donc les femmes africaines qui risquent le plus de mourir d’un avortement non médicalisé. Alors que le continent représente 29 pour cent de tous les avortements non médicalisés, il enregistre 62 pour cent des décès liés à l’avortement non médicalisé. 

Dans de nombreuses sociétés, il existe de solides normes sociales et de forts préjugés contre l’avortement, y compris une certaine réticence à le pratiquer ou même à en parler.

Nous tenons compte de ces considérations sociales, en recherchant un équilibre entre l’opinion personnelle et la responsabilité professionnelle.

Dans les pays où les règles d’avortement sont particulièrement strictes, nous travaillons avec des volontaires internationaux qui assument la responsabilité de l’exécution des interventions.

 

Loi sur l’interruption de grossesse

 

Nous trouvons un équilibre entre les attitudes locales et la loi sur l’avortement en nous concentrant sur le respect et la sécurité des femmes concernées.

Nous nous efforçons également de communiquer clairement sur la question dans les régions où nous travaillons, en expliquant notre mission médicale et nos arguments pour justifier la provision de ce type de soins aux femmes qui en font la demande.

 

Confidentialité et communication

Nos avortements sont 100 pour cent volontaires, et nous assurons la confidentialité à toutes nos patientes.

Règle de bâillon mondial

La politique de Mexico, aussi connue sous le nom de la Règle du bâillon mondial , empêche les sages-femmes du monde entier de fournir ces services essentiels.

 

Il s’agit d’un décret du gouvernement des États-Unis interdisant aux organisations non gouvernementales (ONG) qui reçoivent des fonds du gouvernement américain de proposer ou de discuter avec les patientes de la possibilité d’interrompre la grossesse en toute sécurité.

Bien que les États-Unis n’aient pas autorisé le financement gouvernemental pour la plupart des services d’avortement à l’étranger depuis l’Amendement Helms de 1973, ce décret restreint davantage la capacité des femmes à recevoir des soins de santé reproductive complets en refusant tout financement si l’avortement est même mentionné lors des consultations avec les patientes.

Cela signifie qu’aucun conseil ne peut être donné aux patientes, qu’aucune éducation publique ne peut être donnée et qu’aucune orientation vers des services d’avortement médicalisés ne peut être faite.