Since the beginning of November 2023, the Northeast of Kenya has experienced significant rainfall. The communities surrounding MSF Dagahaley Project has suffered significantly from this rainfall. More than 2700 people have relocated to 5 schools within Dagahaley, with many others taking shelter within their extended families in Dagahaley. In response, MSF launched an intervention to assist the thousands of people affected by the flooding in the County of Garissa with a specific focus on the needs of the communities in and around Dagahaley’s refugee camp. Immediate needs are with those in the schools who are without shelter from the elements, food, clean water and cooking capabilities. The risk of water-borne diseases increases as the shortage of drinking water, latrines and food continues. Additionally, the heavy rains have made roads inside the camp impassable, even for people walking on foot.
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COP28 : un nouvel échec des négociations n’est pas envisageable pour les communautés vulnérables

Selon Médecins Sans Frontières (MSF), trop peu de dispositions sont prises pour protéger les populations les plus vulnérables contre les effets négatifs des changements climatiques. Les dirigeantes et les dirigeants réunis à Dubaï pour la COP28 doivent prendre des mesures urgentes pour protéger la santé des communautés les plus touchées.

« Les populations les plus vulnérabilisées du monde paient de leur santé et de leur vie un problème qu’elles n’ont pas créé », déclare le Dr Christos Christou, président international de MSF.

« Il est à la fois absurde et tragique que les personnes qui sont le moins responsables des émissions qui sont à la source de l’urgence climatique soient laissées à elles-mêmes pour en subir les conséquences. Cela montre que nous ne sommes pas seulement dans une crise climatique, mais aussi dans une crise d’humanité et de solidarité. »

L’urgence climatique est une urgence sanitaire et humanitaire. De graves conséquences sanitaires des changements climatiques affectent déjà de nombreuses personnes à travers le monde et devraient s’accentuer au fil du temps avec le réchauffement de la planète. MSF travaille dans de nombreux contextes parmi les plus fragiles aux variations climatiques, et soigne des gens directement touchés par les impacts sanitaires des changements climatiques.

En 2023, nous avons continué à être témoins et à répondre aux conséquences de ces changements. Citons en exemple les inondations généralisées au Soudan du Sud, de graves cyclones au Myanmar, à Madagascar et au Mozambique, ainsi qu’une chaleur implacable et des sécheresses prolongées qui ont amené des millions de personnes au bord de la famine dans l’ensemble de la Corne de l’Afrique. Nous avons également réagi à de multiples épidémies de choléra qui ont éclaté simultanément dans plusieurs pays et à des taux de dengue alarmants en Amérique centrale et du Sud. La combinaison mortelle du paludisme et de la malnutrition a saturé nos services pédiatriques dans tout le Sahel, y compris dans l’est du Tchad, où les gens ont fui l’horrible conflit au Soudan.

Des aliments thérapeutiques doivent être chargés dans un hélicoptère pour être transférés dans un centre de santé isolé. Madagascar, 2023. Mitsi Persani/MSF

« Il ne s’agit pas d’un problème pour l’avenir, mais bien d’un problème actuel. Et nous le constatons dans nos salles d’attente », déclare le Dr Christou. « Cela se produit parce que les dirigeantes et les dirigeants politiques mondiaux n’ont pas respecté leurs engagements en matière de réduction des émissions, et n’ont pas tenu leurs promesses de soutenir les pays les plus touchés pour leur permettre de s’adapter. » 

Alors que les participants et les participantes à la conférence font le point sur les progrès accomplis pour atteindre les objectifs climatiques, il est clair déjà que l’absence d’action climatique met en danger la santé des populations. Ne pas réussir à limiter le réchauffement à 1,5 degré Celsius est une menace sur la vie de nombreuses personnes dans les contextes humanitaires où MSF travaille.

Au Soudan du Sud, des véhicules gisent abandonnés et submergés par les inondations qui ont dévasté la région. Soudan du Sud, 2022. © MSF

Les communautés et les pays les plus touchés ont demandé à maintes reprises le soutien dont ils ont besoin pour faire face aux conséquences du changement climatique, mais rien n’est fait. Ces pays ont besoin d’un réel engagement à réduire les émissions de gaz à effet de serre de la part des pays émetteurs, et ils ont besoin d’un soutien financier et technique concret. Ces communautés ont besoin d’une action climatique à la hauteur de l’urgence. Le monde ne peut pas juste regarder les crises humanitaires s’aggraver et voir les personnes les plus vulnérabilisées du monde continuer à en subir les conséquences.

« Nous ne pouvons pas nous permettre un nouvel échec », déclare M. Christou. « Combien d’années s’écouleront encore, combien de COP devront encore avoir lieu et combien de vies seront affectées, ou perdues, avant que des mesures concrètes ne soient établies et mises en œuvre?